| | | (NC-17) let I discover you.. ft. Jang Micky ♥ |  |
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| Auteur | Message |
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Jang Micky
AGE : 31
 | | Sujet: Re: (NC-17) let I discover you.. ft. Jang Micky ♥ Dim 20 Nov - 19:33 | |
| Dire que cela avait été parfait serait amoindrir la chose. Micky ne se souvenait pas avoir vécu une fois aussi intense que celle-ci. Et quelque part, c’était effrayant. Parce qu’il se demandait ce qui avait fait que Matteo parvienne à l’atteindre de la sorte. Pourquoi est-ce que cet homme, ce client parmi tant d’autres, avait réussis à toucher du bout des doigts l’être qu’il était réellement alors que tant d’autres s’étaient buté à un mur presque indestructibles. À quel moment y avait-il eu une faille ? Quand avait-il baissé sa garde ? Micky cherchait à comprendre. Il paraissait calme d’apparence, alors qu’il bouillonnait à l’intérieur. Non pas parce qu’il crevait de chaud à cause de leur effort physique, mais parce qu’il se questionnait, se remettait en questions comme il ne l’avait jamais fait. Et c’est difficile pour un adolescent de se mettre à douter autant, surtout pour quelqu’un comme lui. Il faisait tout pour filer droit, pour ne jamais hésiter. Mais Matteo le faisait flancher. Il devait le reconnaître, il se l’avouait à lui-même. Cependant les règles qu’il s’était fixé lui interdisait d’offrir plus que son corps à cet homme. Matteo n’aura que cette fois, et les autres si il continue de venir au club. Il ne répondra jamais à ses questions, pas plus qu’il ne lui ouvrira son cœur. Il lui semblait même, que son client non plus ne voulait pas de ça. Aucun d’eux ne souhaitait s’attacher. Pourtant, les liens ne se font pas selon la volonté apparemment. C’est chimique, involontaire, magique, ce que vous voulez, mais hors de portée des humains. Et surtout de jeunes gens comme eux qui ont encore tant à apprendre.
Faiblement, Micky hocha la tête de bas en haut. La gorge nouée, quelque chose l’empêchait de parler, de dire ce qu’il ne faudrait surtout pas prononcer. Sa joue collé à son épaule, il ferme les yeux et prend une grande respiration. Ce n’est pas tout, mais ils ne vont pas rester ainsi des heures non ? C’est fait, ils ont tiré leur coup, il est temps que la vie reprenne. Ses doigts sur sa peau le faisaient frissonner. La douceur de cette caresse lui inspirait une confiance qu’il n’avait jamais ressenti et surtout accordé. Un dernier baiser s’échangea, tout en tendresse. Il ne s’en rendait pas compte, mais Micky lui offrait quelque chose qu’il allait avoir du mal à reprendre. Dans un soupire, il se baissa, remonta son boxer, puis son pantalon. Il n’avait pas prononcé un mot depuis de longues minutes pour la bonne et simple raison qu’il était mal à l’aise. À vrai dire, il ne s’était pas imaginé se sentir aussi mal après l’acte. Il ne savait pas pourquoi il était gêné, ni même ce qui le dérangeait tant dans le fait de couper net tout ceci. Peut-être avait-il peur de perdre l’intérêt qu’il avait suscité chez son client ? Quelque part, ses questions allaient lui manquer. Elles avaient été la preuve que plus qu’intriguer, quelqu’un pouvait vouloir le connaître réellement, sans arrière-pensée. Si ils l’avaient fait aujourd’hui, c’était par un enchainement d’actions involontaires. Peut être que sinon, ils seraient restés bloqués au même stade encore longtemps, Micky se demandait si Matteo aurait attendu. Totalement habillé, il reporta son attention sur Matteo, le fixant d’un air absent. Il ramassa alors son enveloppe, et machinalement se dirigea vers lui. Sa main glissa le long de son dos, et se faufila sous son haut pour revenir caresser sa peau. Il ne savait pas ce qu’il devait dire. Ils n’étaient pas dans le cadre du club, ce n’était pas bonjour et au revoir. « Merci Mattheo. » Pourquoi ? Il ne savait pas trop, mais il avait l’impression que c’était la chose à dire. Il baissa les yeux, retira sa main, et jouant avec son enveloppe, il osa demander. « Est-ce que tu veux vraiment savoir ce qu’il y a là-dedans ? Je veux dire, à quel point tu le veux. Qu‘est-ce que tu serais prêt à faire pour me connaître ? » |
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Byeol Matteo
AGE : 32
| | Sujet: Re: (NC-17) let I discover you.. ft. Jang Micky ♥ Dim 20 Nov - 23:13 | |
| Partir, devoir dire au revoir à quelqu'un d'important, à une personne qui signifie quelque chose est toujours douloureux, on a beau essayer de se rassurer, de se dire que tout va bien et que ce n'est pas pour longtemps, qu'on se retrouvera, que ce soit dans quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois la douleur reste la même, ce mal être qui prend possession de notre corps, qui nous empêche de sourire, qui nous prive d'un dernier moment de bonheur, pourtant on aimerait tellement partir le coeur content, mais quoi qu'on fasse la peine reprend toujours le dessus, ce noeud dans la gorge qui ne demande qu'à être extériorisé, mais qu'on retient encore et encore parce qu'on veut rester fort et montrer que partir ce n'est rien et alors on se rappelle des instants passés avec cette personne, des moments heureux mais aussi des malheureux, des sourires, de tout puis on explose, parce que ce n'est plus possible de supporter, de faire semblant que tout va bien, non au bout d'un moment on n'arrive plus à sourire, parce que le moment tant redouté approche, le moment ou l'on devra se dire au revoir arrive à grands pas et ce moment ne peut être mis sur pause, malheureusement. Matteo aurait tellement voulu que cet instant ne s'arrête jamais, il ne savait pas pourquoi mais rien que de penser à l'idée de le voir partir devant lui, lui déchirait littéralement le coeur. Il voulait juste le garder avec lui, pas pour toujours, non, juste pour quelques heures encore, parce qu'au fond il voulait encore savoir qui il était, qui se cachait derrière ce visage d'enfant, ses secrets .. il devait arrêter de ce voiler la face, ce qu'il voulait c'était juste représenter un semblant de quelque chose pour lui. Il voulait qu'il pense à lui, qu'il ressente le manque de son absence. Tout simplement qu'il ne l'oublie pas.
S'il n'était pas venu vers lui rien de tout cela ne serait arrivé, alors il aurait juste pensé à lui comme d'habitude puis il serait aller le voir au club pour lui poser encore et toujours des tonnes de questions qui demeuraient rester un grand point d'interrogation pour lui au final. Il savait qu'il n'obtiendrait rien de lui, un mot par-ci un autre par-la puis rien de plus, il ne savait rien de lui et le voir l'envoyer balader l'amusait dans un sens, il aimait avant tout le voir lui, sa simple personne, puis venait ensuite cette envie de savoir qui il était, qui se cachait derrière ce nom et ce prénom puis en toute dernière position ce désir charnel qu'il éprouvait à son égard, à vrai dire il avait envie de plus à chaque fois qu'ils se voyaient, pourtant il ne s'était jamais laissé avoir par ses envies, non jamais, jusqu'à aujourd'hui du moins. Il aurait été capable d'attendre encore quelques jours, voir même quelques semaines, mais ils avaient été trop loin, n'oublions pas qu'il restait un homme tout de même. Matteo s'abaissa légèrement, remontant son boxer puis son pantalon avant de parcourir la pièce du regard afin de retrouver son chandail, il ne détourna pas son regard vers Micky, sans doute par peur de dire des choses qu'il regretterait par la suite. C'est au bout de quelques secondes qu'il retrouva son haut, l'enfilant dans un léger soupire avant de se retrouver nez à nez avec l'asiatique. Il y a encore quelques minutes il le désirait, maintenant il avait peur de ce qu'il provoquait en lui. Etrange n'est-ce pas ? Sa main sur sa peau lui arracha un frisson l'obligeant à reporter son regard vers lui, il fallait bien l'avouer tout cela allait fortement lui manquer ou plutôt .. il, allait lui manquer. Merci ? Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il le remerciait, il n'avait rien fait pour mériter cela, était-ce sa façon de lui dire au revoir ? Matteo lui adressa un faible sourire avant de reporter son attention vers l'enveloppe qui avait précédemment attirée toute son attention, il savait bien que l'adolescent était malade, mais la question qu'il se posait actuellement était plutôt qu'est-ce qu'il avait exactement ? Il pouvait très bien refuser de lui en parler, Matteo était bien placé pour comprendre ce que pouvait ressentir quelqu'un de malade, mais ça Micky l'ignorait. Il se glissa la main derrière la nuque, réfléchissant à la question du jeune homme, il ne savait pas pourquoi il l'intriguait autant, il ne l'avait jamais su d'ailleurs, alors comment devait-il répondre à cela.. « Micky ça ne dépend pas de moi, tu sais très bien que j'aimerais savoir ce qui se trouve là-dedans, mais c'est à toi de décider si oui ou non tu veux m'en parler, je ne t'oblige à rien. » L'asiatique fit quelques pas, contournant le plus jeune alors que son esprit ne savait plus ou donner de la tête, encore une fois. Il avait comme une impression de déjà vu. Soupirant il encercla la taille du jeune homme, caressant du bout des doigts l'un de ses bras avant de venir jouer avec ses doigts, à nouveau son coeur battait si vite, il n'arrivait pas à freiner ce sentiment qui s'emparait peu à peu de lui, entre ses questions, ses choses étranges qu'il ressentait et cette peur de le quitter il ne savait plus quoi penser, il ne savait plus quoi penser de la situation. Ramenant sa tête contre celle de Micky il reprit la parole avec une certaine hésitation, n'étant pas sûr de ses mots, n'étant surtout pas sûr que c'était la chose à dire. « Pourquoi avec toi c'est tellement différent, j'arrive pas à comprendre. Tu me fais peur, ce que tu provoques en moi me fais peur Micky .. » Il abaissa son regard vers le sol, cessant les caresses qu'il exerçait entre ses doigts depuis quelques temps, il n'aurait pas dû dire ça, non vraiment ce flot de parole il aurait dû le retenir. Se détachant lentement de son étreinte, il recula de quelques pas, se frottant le visage alors qu'il se demandait s'il n'était pas stupide franchement ! Ce n'était pas possible il ne devait pas être né dans le bon sens, avant de dire les choses à haute voix il devrait vraiment tourner sa langue sept fois dans sa bouche, mon dieu. Il était là devant lui et ne pas se retrouver contre lui provoquait quelque chose d'étrange en lui, il avait envie de retourner le prendre dans ses bras, l'embrasser comme avant, mais maintenant il ne pouvait plus faire ça, pas vrai ? Sans réfléchir il s'avança à nouveau vers lui, l'attrapant par les hanches afin qu'il puisse lui faire face, souriant nerveusement il ramena son bassin contre le sien, effleurant ses lèvres laissant alors sa langue venir caresser les lèvres du jeune homme avant de s'en emparer lui offrant un baiser lent et aussi doux qu'il en était capable. Cet échange pris fin, son coeur se contractait dans sa poitrine alors qu'il se faisait violence pour ne pas le serrer contre lui. « Punaise mais qu'est-ce qui m'arrive ! » Il le repoussa légèrement, reculant jusqu'à atteindre le mûr derrière lui, il se laissa glisser le long de celui-ci sans quitter les yeux de l'asiatique.. |
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Jang Micky
AGE : 31
| | Sujet: Re: (NC-17) let I discover you.. ft. Jang Micky ♥ Sam 26 Nov - 11:45 | |
| Les choses ne sont pas ce qu’on pense qu’elles sont. On croit avoir besoin d’amour, quand on a juste besoin de quelqu’un. On s’imagine avoir besoin d’un autre, alors qu’on désire l’autre. La dernière vérité, c’est qu’on ne désire pas réellement l’autre. On veut juste qu’il nous désire pour qu’on se sente humain, entier en somme. Bon nombre d’hommes ont désiré Micky, mais pas pour les bonnes raisons. Vouloir de lui le plaisir charnel, ce n’est pas vouloir être reconnu par lui. Et ceux qui ont eu envie d’être perçu autrement par le petit homme, n’ont jamais rien vu briller dans ses prunelles. Micky ne désirait personne, parce qu’il lui semblait que personne ne voulait le désirer vraiment. Il lui paraissait que personne n’en serait capable puisqu’il est malade, alors forcément, un autre prendrait peur ou finirait par souffrir de cette situation. Or utiliser l’autre comme un objet, comme un moyen d’aller bien, n’était pas ce qu’il voulait. Tout attachement était donc interdit. Il évacuait cette frustration par le sexe car c’était encore ce qui se rapprochait le plus de ce qu’il se refusait. Et aujourd’hui, avec Matteo, il avait bien senti que quelque chose de différent s’était passé. Que cette fois là n’avait rien en commun avec les autres. Cela l’effrayait un peu, mais dans le fond, il en avait pris conscience dès le début. Les questions du jeune homme, bien qu’il n’y avait jamais répondu, et toujours paru prétendument agacé. Il les avait aimé. Cet intérêt que personne n’avait eu pour lui, Matteo en était capable. Il avait gratté sa carapace, le plus possible. La faille était là, il l’avait laissé essayer. Il aurait dû fuir tout de suite. Parce que Micky aurait dû prendre leur partie de jambes en l’air comme une victoire face à lui, car il n’avait pas cédé le premier. Mais au contraire de se sentir supérieur, il se sentait mal. Comme gêné par cette situation, comme dégoûté à l’idée qu’elle signait la fin de quelque chose.
Il osa demander combien de temps cela aurait pu durer si ils n’en étaient pas arrivé là, aujourd’hui, dans cette petite pièce. Sa réponse le surprit. Pour la première fois, il ne profitait pas pour enchainer, mais il lui disait que cela relevait seulement de lui. Qu’il ne devait pas se sentir obligé d’en parler. Micky baissa la tête, ravalant sa salive. Il portait sa maladie comme un fardeau. Elle en était un de toute façon, elle allait en être un. Mais enfin, il n’avait pas l’impression de devoir dire à l’autre la vérité. Matteo lui offrait le choix de rester enfermer, ou de se libérer. Il releva la tête lorsque les mains de Matteo encerclèrent sa taille, et chercha quelque chose sur ce beau visage. En qui pouvait-on avoir confiance exactement ? Y avait-il quelqu’un qui serait prêt à le supporter, lui, et son terrible boulet ? Micky pensait que personne ne méritait cela, personne ne le voulait. Pourtant, Matteo avait insisté, et à présent lui laisser le choix. Matteo devait se douter qu’il n’y avait rien de beau dans cette enveloppe, mais il restait là. Et Micky, pauvre adolescent, essayait de comprendre ses paroles. Qu’est-ce qu’il provoquait en lui ? Est-ce que son cœur battait aussi vite que le sien ? Est-ce qu’il avait mal lui aussi ? Doutait-il autant que lui ? Se remettait-il en question ? Micky esquissa un mouvement pour le ramener contre lui lorsque Matteo se détacha, mais ne fit rien finalement. Il se mordit la lèvre. Il ne pouvait pas, il avait envie, mais il ne pouvait. Il ne pouvait pas enchainer quelqu’un avec lui. Il devait garder ce poids pour lui. Mais Matteo revint encore une fois, comme si il ne voulait pas partir, comme si il était prêt à l’entendre parce qu’il voulait bien de lui, parce qu’il voulait comprendre lui aussi. Micky prit son visage entre ses mains, lui rendant son doux baiser avec un fin sourire accroché aux lèvres. Puis un courant d’air froid, après cette douce chaleur. Il soupira en entendant Matteo pestait. Et il prit sa décision sur un coup de tête, quelque fois, il faut un peu de folie. Quelque fois, le destin nous prend sans nous demander notre avis. Il prit une grande respiration, se retourna et s’agenouilla juste devant Matteo. Silencieusement, et sans un regard, il ouvrit l’enveloppe devant lui. Il en sortie une première feuille, avec une courbe. Celle-ci représentait le taux de dopamine dans son cerveau. Une courbe descendante d’une année à l’autre depuis le diagnostic de sa maladie mais néanmoins ralentie par son traitement. « La dopamine intervient au niveau du contrôle des mouvements du corps. » Premier indice Matteo. « Je suis un cas dit héréditaire de cette maladie, sinon elle touche des personnes plus âgées. » Deuxième indice. La voix de Micky était faible, lente. Il n’aimait vraiment pas parler de ça. Finalement, il sortit un bilan fait par le médecin, et machinalement répéta quelques brides de ce qui était inscrit. « Fatigabilité anormale, douleurs mal localisées, difficultés d’écriture, tremblement léger d’une main. » Des petits symptômes pour le moment qui pour certains n’apparaissent que de temps à autres et sont calmés par son traitement. « Parkinson. » Acheva-t-il avant d’hausser les épaules et de relever la tête vers Matteo avec un sourire forcée sur ses lèvres. |
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Byeol Matteo
AGE : 32
| | Sujet: Re: (NC-17) let I discover you.. ft. Jang Micky ♥ Sam 26 Nov - 20:34 | |
| Lorsque l’on meurt ou que l’on souffre d’une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu’on a, on offre nos propres âmes en échange d’un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir, jusqu’à ce qu’on accepte finalement que l’on a tout tenté. On abandonne. On abandonne et on accepte. Le chagrin peut être une chose que l’on a en commun mais il est différent pour tout le monde. Il n’y a pas que la mort dont on fait le deuil, de la vie, d’une perte, d’un changement. Et on se demande pourquoi ça bloque autant parfois, pourquoi ça fait tant de mal mais la chose dont on doit se souvenir c’est que ça peut changer. C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait si mal, qu’on ne peut plus respirer, c’est comme ça qu’on survit. En se rappelant, qu’un jour, qu’en quelque sorte, vous ne le ressentirez plus de la même manière, ça ne fera plus aussi mal. Le chagrin vient à chacun en son temps, de sa propre manière. Alors le mieux que l’on puisse faire, le mieux que chacun puisse faire est de recourir à l’honnêteté. Le truc vraiment merdique, la pire partie du chagrin est que vous ne pouvez le contrôler. Le mieux que l’on puisse faire est d’essayer de laisser nos sentiments quand ils viennent. Et les laisser partir quand on peut. La pire chose c’est qu’à la minute où vous pensez l’avoir surmonté, ça recommence. Et toujours, à chaque fois, vous ne pouvez plus respirer. Le chagrin comporte cinq étapes. Elles nous semblent à tous différentes, mais il y en a toujours cinq : le déni, la colère, les négociations, la dépression, l’acceptation.
Il n'arrivait pas à se détacher de lui, à se convaincre qu'il devait partir et pour de bon cette fois. Il avait l'impression que tout son corps le réclamait, il ne voulait pas le voir s'éloigner devant lui, disparaître lentement jusqu'à se retrouver seul, mais il le devait, c'était inévitable et obligatoire. Il ne pouvait pas le garder contre lui, il devait se faire à l'idée qu'il était temps de se dire au revoir, pour quelques jours, quelques semaines ou voir pour toujours ? S'éloigner serait douloureux, mais c'était la meilleure chose à faire, pour lui et Micky il devait à présent prendre ses distances. Matteo le savait, une fois seul il ne pourrait s'empêcher de penser à lui, il s'empêcherait d'aller le voir au club, il essayerait de l'oublier et de faire comme si de rien n'était. Il lui manquerait, pendant un certain temps oui, mais le temps effacera tout pas vrai ? Il finirait bien par passer à autre chose, puis ce manque qu'il allait ressentir, il allait s'estomper aussi non ? Disons simplement oui. Le chagrin comporte cinq étapes, mais combien d'étape comporte l'attachement et la peur ? A cet instant il était complètement perdu, effrayé par la situation, effrayé par ce que l'adolescent provoquait en lui, il ressentait le besoin de le serrer contre lui, mais au fond il savait qu'il n'était pas près pour ça, il faisait toujours du mal aux gens qu'il aimait alors qu'est-ce qui pourrait lui faire croire que les choses seraient si différentes avec Micky ? Il avait envie de se vider la tête, de crier aussi fort que possible pourvu que toutes ces questions s'arrêtent. Se laissant glisser contre le mûr, il ramena ses jambes contre lui alors que son regard ne quittait pas l'asiatique qui s'avançait à présent vers lui. Lentement ses traits s'assombrirent, abaissant le regard vers l'enveloppe il n'était plus sûr de vouloir savoir ce qui se trouvait à l'intérieur, après tout il pouvait garder ce secret, mais c'était trop tard. Il l'écouta parler, alors qu'une boule se formait lentement dans sa gorge, son regard c'était embrumé, il ne savait pas quoi dire, il avait l'impression de l'avoir forcé alors qu'il n'en avait pas envie. Il porta son regard vers lui, passant son pouce sur ses lèvres pour effacer se sourire qu'il ne connaissait que trop bien pour lui-même en avoir esquissé de tels auparavant. « Tu sais, tu n'avais pas besoin de me le dire .. » ramenant sa main contre lui, il détacha lentement le tissu blanc qui encerclait son poignet, inspirant longuement. « Parce que je sais qu'en parler à un inconnu est vraiment difficile. Je pense que maintenant toi aussi tu as le droit de savoir. » Matteo abaissa le regard, il n'était pas sûr que de lui dire la vérité sur lui était la meilleure chose à faire, mais après ça il le lui devait bien non ? Il avait eu le courage de tout lui dire, alors lui aussi pouvait faire un effort. Son bandage glissa sur le sol, laissant apparaître quelques égratignures ainsi que deux petites cicatrices, attrapant la main du plus jeune, il fit glisser un de ses doigts sur celles-ci et prit la parole sans relever la tête vers lui. « J'étais encore enfant, c'était mon premier jour d'école, je jouais au ballon prisonnier quand la balle à cognée violemment mon poignet, il s'est cassé j'ai dû être opéré. Ici, on m'est tombé dessus à la patinoire, rebelotte j'ai dû être opéré. Puis aujourd'hui je suis tombé de vélo, foulure du poignet et de la cheville, rien de grave. » L'Italien retira son chandail, guidant la main de l'hôte à son épaule, puis à l'autre « je ne me mêle jamais à une bagarre, les cours de sport me sont interdis, j'ai étudié à la maison jusqu'à mes 10 ans parce que les enfants étaient trop dangereux pour moi. Un accident de voiture causerait ma .. mort. » il continuait de guider la main de Micky sur ses épaules, puis sur ses genoux avant de s'arrêter à ses chevilles. « Tout ce que tu viens de toucher à au moins été cassé une fois ou fracturé. Les femmes sont généralement atteinte par ce que j'ai, après cinquante ans en général .. je suis l'exception on dirait. » Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, il était plutôt bref dans ses explications, mais il ne préférait pas donner plus de détails, ce qu'il disait était suffisant pour le moment. Entrelaçant timidement ses doigts avec ceux de l'asiatique, il releva son regard vers lui puis dans un soupire brisa le silence à nouveau. « Depuis ma naissance, j'ai une ostéoporose. » Il relâcha sa main puis enfila son haut rapidement, il ne savait pas s'il devait se sentir soulagé de lui avoir dit, mais en tout cas cette boule dans sa gorge était toujours là. « Tu ne voulais peut-être pas savoir, désolé. » Matteo se mordit la lèvre inférieure, attrapant le tissu blanc pour l'enrouler autour de son poignet à nouveau. Affichant un sourire sur ses lèvres, il se rapprocha de Micky, faisant pression sur ses genoux afin qu'il se retrouve assis, allongeant ses jambes, il les encercla autour de sa taille, alors que ses doigts venaient jouer avec le bas de son chandail. « On est vraiment ridicule tous les deux pas vrai ? » Lentement il rapprocha son visage du sien, glissant ses lèvres sur les siennes, les caressant avec douceur avant de murmurer contre celles-ci. « Je vais te dire autre chose .. je dois partir, mais le problème c'est que j'ai vraiment pas envie. » Et sans attendre il captura ses lèvres, caressant sa langue avec douceur, mêlant son souffle chaud au sien, faisant durer le baiser autant que possible avant de quitter ses lèvres et de venir coller son front contre le sien. « Va t'en, Micky il faut que tu partes en premier. » .. |
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