Tenue

Da Hye, c'est Da Hye. Elle ne changerait jamais, quoi que les autres disent, quoi que les autres fassent. Et cela pouvait être vu comme une bonne chose tout comme une très mauvaise. Eh bien oui. Car voyez-vous, il y a une certaine partie de son comportement que ses frères tentent de changer à tout prix, mais sans succès. La partie qui fait qu'elle s'attire bien souvent de nombreux problèmes, et les foudres des autres par la même occasion. Assise face à son bureau, elle fixait de nombreux documents, où était gribouillés quelques adresses, des informations, des noms, puis des flèches reliant le tout. Totalement incompréhensible, à part par la jeune femme. Elle avait du monde à surveiller, et d'autres informations à dénicher, pour « compléter » ses brouillons, et justement, c'est Jung Yong qui allait l'y aider. Jung Yong, alias le violeur. Du moins, c'est ainsi qu'elle le voyait. Elle le prenait réellement pour un pervers. Eh bien oui, un jour, alors qu'elle avait perdu conscience, elle l'avait pris sur le fait en ouvrant les yeux, en train de lui retirer sa veste... Da Hye n'est pas dupe, du tout. Et elle en avait alors conclu qu'il était un violeur. Mais, prise d'un élan de générosité incroyable, elle lui avait alors proposé un marché. Un marché plutôt simple. Elle ne dirait rien à propos de ses pulsions, et de son côté, il deviendrait... Son petit chien-chien. En d'autres termes, il ferait ce qu'elle lui demanderait. Et, en ce jour ensoleillé du mois de novembre, elle lui avait demandé de venir la chercher, pour l'accompagner dans un des quartiers les plus huppés de la ville. Elle avait quelques bricoles, par là-bas. Bon, comme à leur habitude, ses frères voyaient ça d'un très mauvais oeil qu'elle traine avec lui, comme ils voyaient ça d'un très mauvais oeil qu'elle soit constamment entourée d'individus du sexe opposé, mais... Elle se contentait de leur dire qu'elle ferait attention, avant de finalement n'en faire qu'à sa tête. Têtue un jour, têtue toujours.

Puis, après avoir pris le temps de se préparer, de se maquiller, de se coiffer, de ranger ses documents, de prendre son sac, tout ça en le laissant poireauter devant la porte, elle finit par s'y diriger, hochant la tête à chaque recommandation de la part de ses frères. « J'espère que je ne t'ai pas fait trop attendre ? » elle le disait en arborant un large sourire aux lèvres, sachant pertinemment que, justement, elle l'avait fait attendre. Mais, peu importait, c'était un homme, et s'il fréquentait un minimum la gente féminine, alors il devait être habitué à attendre. Quoique, c'est vrai que... La jeune femme avait tout de même pris le plus de temps possible, le faisant attendre intentionnellement. Bref, elle se mit à avancer, lui faisant ainsi part du programme de la journée. « … Tu sais faire un minimum d'escalade, dis ? »