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Un couloir aux murs noirs et gris à motif baroques sans fin, une seule porte se présentait face à Morgan. La main tremblante et le souffle plus irregulier que jamais, elle pressa la poignée de la porte délicatement avant de tirer de toutes ses forces. Des cris étouffés provenaient jusqu'à ses oreilles, des cris familiers, des cris qu'elle avait déjà entendu des centaines de fois dans ses rêves, ceux d'Emily. Morgan accoura à l'aide de sa sœur, comme toutes les autres, et passa les dizaines de porte qui lui barraient la route sans facilité. Arrivée à la dernière porte, comme toujours, les cris céssèrent et la sensation d'échec de Morgan revint.
Toujours tremblante, Morgan avança lentement les mains tendues vers Emily et le teint aussi pâle qu'un fantôme. Morgan traînait des pieds et ses j ambes se perdaient entre elles ce qui la faisait trébucher à chaque pas.

« - EMILY … NON! s'égosilla Morgan à appeler sa sœur qui perdait de sa couleur petit à petit.

Arrivée à son corps, aucune larme, plus aucun son, ni de mouvement. La salle était devenue aussi morte que le corps d'Emily.

2:45 … en sueur et en pleure, un réveil devenu commun pour Morgan. Elle continua de gémir tout en se recroquevillant sur elle même et en tirant sur sa ouverture fine le plus possible. Le vent battait dehors et faisait claquer les fenêtres de sa salle de bain. Les yeux de Morgan avaient rapidement virés aux rouges et son visage devenu bouffie virait au rouge à force de pleurer.

- Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée... répétait-elle sans cesse tout en se balançant légerement dans son lit de droite à gauche.

Sans s'en rendre forcément compte, Morgan avait crée un bouquant pas possible dans la maison. Ses cris avaient dépassés l'iréel et elle avait hurler autant en vrai que dans son rêve, réussissant à réveiller son colocataire. Elle espérait juste qu'il ne se pose pas trop de question sur le pourquoi du fait qu'elle criait son « propre nom ». »